Sommes-nous dépendants du nucléaire ?

À travers le temps, les hommes ont pu vivre d’innombrables avancées majeures dans de nombreux domaines. Lorsqu’il s’agit du secteur énergétique, nous faisons automatiquement référence au nucléaire. Depuis sa découverte, cette filière s’est effectivement imposée petit à petit dans le monde. Aujourd’hui, la production électrique de la plupart des pays développés comme la France est intimement liée à la technologie du nucléaire.

 

Qu’est-ce que le nucléaire ?

 

Lorsque nous parlons de nucléaire, il est souvent question d’une énergie produite à l’issue d’un processus spécifique appelé fission nucléaire. En physique, il s’agit d’une réaction libérant de la chaleur en raison de la division du noyau d’un atome. Ainsi, l’homme s’est basé sur ce phénomène afin de pouvoir reproduire de l’électricité. Pour ce faire, il fallait bâtir des centrales électronucléaires que nous pouvons trouver un peu partout dans le monde comme la centrale nucléaire France. Mais pour que ces industries fonctionnent correctement, il est nécessaire de s’approvisionner en combustibles fissiles. Présent en grande quantité dans les roches et sous-sol de la terre, l’uranium 235 est généralement le plus utilisé. Efficace, l’énergie nucléaire est en mesure de répondre aux besoins en électricité de nombreuses populations. D’autant plus qu’elle constitue une alternative face au contexte climatique actuel. Certes, il n’y a quasiment aucune émission de carbone lors du fonctionnement des réacteurs nucléaires. Toutefois, un emploi exagéré peut être dangereux du fait de la complexité de la gestion des déchets et de la radioactivité.

 

Notre utilisation en France

 

Après la guerre de Kippour, vers les années 70, la France décide d’accroître sa production atomique afin de répondre aux besoins énergétiques de la population. À cette époque, le pays fait face à une crise en raison de la flambée du pétrole. D’autant plus que le nucléaire ne couvrait que 5 % des besoins en électricité. Mais au fil du temps, le recours à une centrale nucléaire France prend très vite de l’ampleur. Cela a fait de la France, une des nations dépendantes, en grande partie, de l’énergie nucléaire. Rien qu’en 2017, les statistiques fournies par RTE et EDF démontrent que l’électricité produite en France provenait à 71,6 % de nos centrales nucléaires. Ce sont des faits qui ont suscité de nombreux débats à travers l’Europe et même le monde. En réalité, cela s’explique par le manque de ressources sur le territoire, notamment le charbon, le pétrole et le gaz. Face à cela, le gouvernement était bien obligé de trouver une solution efficace pour assurer son approvisionnement, d’où la construction de nombreux sites nucléaire à travers l’hexagone.

 

L’énergie nucléaire française en chiffre

 

Pour vous donner un aperçu, voici quelques chiffres reflétant notre utilisation en France. Derrière les filières industrielles, aéronautique et automobile, le nucléaire avec 2 600 entreprises et 220 000 emplois se place en troisième position. À son actif, il y a 18 centrales nucléaires qui font tourner 56 réacteurs dotés de la technologie REP (deuxième génération). Pour ce qui est de leur puissance, nous avons 4 réacteurs pourvus de 1450MWe, 20 qui fournissent 1300 MWe et 32 constituants 900 MWe. En ce moment, un nouveau site d’exploitation est en cours de construction dans la Manche, à Flamanville. Pouvant générer jusqu’à 1650 MWe, il s’agit d’un réacteur très puissant et plus performant en termes de rendement, de production et de sécurité. En effet, celui-ci est un ERP ou European Pressurized Reactor de 3e génération. Avec un coût évalué à 12,4 milliards d’euros, la centrale nucléaire France devrait commencer sa production en 2023, même si cela était prévu pour l’année 2012. Pour rappel, notre pays est maintenant le premier exportateur d’électricité de source nucléaire dans toute l’Europe.

 

La consommation nationale et mondiale

 

Pour assurer l’exploitation, notre pays utilise principalement de l’uranium, de provenance locale et surtout extérieure. La plupart des minerais fournissant ce composant se trouvent au Niger, au Canada et au Kazakhstan. Concernant la consommation de la France, celle-ci correspond environ à 13 % de la consommation mondiale, soit 8 000 tonnes d’uranium sur 62 000 tonnes au total. Toutefois, les acteurs de cette filière telle qu’EDF disposent déjà de stock nécessaire pour un fonctionnement régulier des réacteurs, anticipant ainsi les éventuelles ruptures.

 

Depuis l’utilisation du nucléaire comme source d’énergie, les opinions divergent et de nombreux débats ont eu lieu concernant les risques encourus. Mais une chose est sûre, la radioactivité et la pollution sont des conséquences à prévoir pour cette filière. C’est pour cette raison que les autorités compétentes ont initié une démarche pour une réduction de la production nucléaire. Même ceux qui soutiennent l’exploitation affirment qu’une trop grande dépendance reste inconvenante pour la France. D’ici 2035, le défi de l’État est donc de passer à 50 % dans son mix énergétique au lieu des 75 % actuel.

 

Sommes-nous dépendants du nucléaire ?

 

Sur les cinq continents à travers le monde, seule l’Océanie ne dispose d’aucun réacteur nucléaire en activité. Cette source d’énergie est donc exploitée par un grand nombre de pays, et plus particulièrement en Europe, Amérique, Chine et Russie. D’une certaine manière, nous pouvons donc en déduire une sorte de dépendance concernant le nucléaire. Notamment pour les nations développées, cette ressource est non seulement utilisée pour la production d’énergie, mais aussi pour les différents armements militaires. Sur le plan politique, cette tendance mondiale est en partie motivée par la forte hausse d’exploitation observée du côté de l’Est, à savoir en Chine et en Russie. Aussi, la croissance au niveau économique implique également une croissance du nucléaire comme pour le cas du Moyen-Orient. Afin de répondre à la demande en électricité grandissante, les gouvernements locaux ont entrepris la construction de plusieurs centrales nucléaires. Bien qu’il n’existe encore que deux réacteurs actifs en Afrique jusqu’à ce jour, un bon nombre de pays de ce continent prévoient déjà de lancer des projets.

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